« J’ai passé trois ans sur une île, au milieu de celui que les Sibériens appellent « mer » : le Lac Baïkal. De décembre à mai, des paysages de glace comme venus d’un autre monde apparaissent et se transforment. Si l’hiver est un spectacle, le printemps est une indescriptible apothéose. Mon lien avec la population était privilégié et j’en ai évidemment tiré des témoignages photographiques au plus proche des chamans et des rites orthodoxes. J’ai fait paraître plusieurs ouvrages photographiques mais la plupart sont épuisés. »
En Bouriatie – province orientale du Baïkal – le datsan d’Ivolguinsk est le centre du bouddhisme local.
Les nerpas, la seule espèce de phoques d’eau douce du monde, est endémique au Baïkal.
Une chamane en début de cérémonie. Le chamanisme est très présent et vivant en Sibérie, surtout au Lac Baïkal et dans la république de Touva.
Un navire en partance pour une dernière pêche un 27 décembre, soit quelques jours avant l’apparition de la banquise.
Sergueï, un cosaque vétéran des guerres d’Afghanistan et de Tchétchénie.
Une dune d’origine fluviale dans la vallée de Bargouzine.
Baignade printanière alors que l’eau est autour de 5-7°C. L’eau sera à son maximum (16°C) début septembre.
Tour de l’île d’Olkhone en Antonov-2, biplan mythique de conception soviétique.
Pic-nic sur la glace, au pied des falaises du nord de la côte sauvage de l’île d’Olkhone.
La banquise, d’une épaisseur comprise entre 70 et 110 cm d’épaisseur, est nervée de failles souvent dissimulées sous la neige : de véritables pièges pour les véhicules.
Chaque début mai, la « Petite Mer » voit son manteau gelé se craqueler soudainement. Les confettis de banquise sont alors bercés par la moindre brise.
En mars et avril, le soleil débute la fonte en sculptant aléatoirement (et parfois miraculeusement) les excroissances de la banquise.
Jeunes bouriates en costume traditionnel lors d’une célébration.
Les merveilleuses teintes estivales, et l’extraordinaire transparence d’une eau parmi les plus pures du monde.
Au plus froid de l’hiver, une aube interminable apose ses couleurs de feu aux blocs de glace, œuvre fracassée par la la tectonique de la glace.
Paysage sauvage typique. L’essentiel du littoral est montagneux et accessible uniquement par l’eau.
Une petite maison sibérienne typique.
Chaque 19 janvier, les sibériens se livrent au rituel orthodoxe de la théophanie, souvenir du baptême de Jésus-Christ dans les eaux du Jourdain.
La côte sauvage d’Olkhone et ses derniers souvenirs de parrures hivernales.
L’emblématique « rocher de la chamane » est à la fois sacré et photogénique.
Les azalées du mois de juin.
Les embruns des tempêtes automnales se figent au premier gel, en l’occurence dans une caverne à hauteur de surface.